Le monde entier a visité notre maison : de juillet à Décembre 2020, je les accueillais et les initiais à la partie de ménage qui leur incombait.
Oui, le monde entier était représenté : le Pakistan, la Roumanie, le Maroc, l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, l’Albanie, le Pérou.
Tout ce monde a circulé dans notre grande maison, ainsi que des aides à domicile, les infirmières. Que de liens tissés entre nous.
Les prénoms je ne les ai pas retenus, mais j’ai partagé un peu de leur parcours :
– Du Pakistan, cette dame arrivée depuis peu à cause de la guerre, son mari est décédé en cette fin d’année du virus, sans qu’elle ait pu le revoir, l’assister à l’hôpital. Elle reste seule avec quatre enfants scolarisés. Elle s’est montrée très courageuse et dit être bien entourée par les voisins et les assistantes sociales.
– Du Maroc, cette jeune femme qui se recommande à nos prières, très croyante, elle a fait deux fausses-couches et nous dit son désir d’avoir des enfants.
– De Roumanie, une jeune étudiante qui a besoin d’argent afin de poursuivre ses études.
– Du Pérou, ce jeune homme, étudiant en droit dans son pays, qu’il a quitté pour des raisons politiques. Peu apte au service demandé, mais si cordial, il était souvent sur son téléphone et oubliait le service demandé.
Beaucoup ont exprimé quelque chose de leurs difficultés : un sentiment de rejet dans leur pays, de jugement, de racisme, de manque de liberté.
Nous avons expérimenté un aspect de « Fratelli Tutti » dans cet accueil et accompagnement. Tous étaient heureux de venir chez nous, de découvrir notre accueil et notre vie communautaire, et se sont aventurés à faire quelques confidences, se sentant écoutés ; ceci est très important pour eux.
Nous les portons tous dans notre prière personnelle et communautaire.